Ces jeunes en manque de reconnaissance ont donc eu tout le plaisir de s’exprimer, devant quelques dizaines d’habitants attirés par les fortes basses. La grande foule n’était pas au rendez-vous, mais peu importe. “On a fait ça pour faire plaisir aux artistes. On veut également mettre en évidence leur talent. Il n’y a pas que les stars, eux aussi sont capables de livrer des spectacles de qualité”, estime Go 97kaf. Tout l’aspect logistique a été pris en charge par la mairie. La collectivité a voulu ainsi marquer à sa façon la fin des vacances. “On veut faire plaisir à tout le monde”, déclare Daniel Cadix, responsable des affaires culturelles. “On veut occuper les jeunes, éviter qu’ils ne traînent dans la rue”. Ce festival de hip-hop pourrait prendre de l’ampleur l’an prochain, c’est en tout cas le souhait du maire. “On va essayer de développer la culture urbaine dans les hauts de l’Ouest, faire le point et apporter des améliorations à ce festival”, poursuit l’adjoint. Pas simple à ses yeux d’intégrer cette pratique à la mentalité réunionnaise : cet art bénéficie encore d’une trop mauvaise réputation aux yeux de l’opinion publique

 

D.F.B Clicanoo