La commune de Trois-Bassins continue sur sa lancée. Le festival de la création ne sera pas rebaptisé. Et le flou qu’un tel intitulé renferme n’effraie pas les élus. Bien au contraire, ils sont plus déterminés que jamais. “On est fiers de notre mot création. Et on espère que les gens finiront bien par comprendre le message, avance l’adjointe Françoise Rivière. La création n’appartient pas aux élites, elle est à tout le monde”. Claudine Nourry, chargée des affaires économiques, confirme : “Ce terme est rassembleur, il concentre tous les savoir-faire de la création”. En poste depuis quelques mois seulement, c’est elle qui a visiblement contribué à insuffler cette dynamique. “On veut apporter une nouvelle ampleur au festival”.

Innovation majeure : la mise en place d’ateliers vivants
Ainsi, pour tenter de rivaliser avec les plus grandes fêtes, ce rendez-vous à vocation économique et culturelle bénéficie pour la première fois d’un réel plan com’. Mis sur pied par une agence spécialisée. Il comprend en premier lieu un affichage publicitaire aux quatre coins de l’île. Le festival de la création dispose désormais d’un logo, d’une image forte, identifiable, accompagnée du slogan “les hauts en couleur”. A ces apports se greffe le changement de calendrier qui ne peut être que profitable. Il pleut moins en août qu’en décembre. Sans oublier que l’agenda reste plus creux. Au-delà de la forme, le contenu se veut plus ambitieux qu’auparavant. Du 12 au 14 août, 25 exposants présenteront leurs talents. Ils pourront faire goûter des produits locaux, comme les rillettes, le foie gras, les magrets. Cette année, les organisateurs ont décidé d’ouvrir leurs allées à d’autres professionnels spécialisés dans le goyavier ou le curcuma. D’ailleurs, faute de place, certains volontaires ne participeront pas à la fête. “Le site n’est pas extensible”, justifie Claudine Nourry. Afin d’être pleinement en phase avec le mot d’ordre du rendez-vous, les artisans se creusent les méninges pour présenter des... créations. Inspirant cette remarque de Benoît Giraudey : “On se rend compte que ce mot est un défi. Cela nous oblige à se remettre en cause, à aller de l’avant”, se félicite l’apiculteur. Des réjouissances inédites seront ainsi dévoilées. Une des innovations majeures repose sur la mise en place d’ateliers vivants, “des démonstrations et invitations à découvrir les petits secrets de fabrication”. Chacun aura donc la possibilité de se la jouer acteur éphémère du festival. Dans de multiples disciplines : l’écriture, le dessin, la peinture sur poterie, la sculpture sur bois, la création de bijoux, etc. A noter également l’arrivée du célèbre petit train rouge de Saint-Paul, avec un circuit créé pour l’occasion, du centre-ville, jusqu’à la route Hubert Delisle : “Rosalie sur les traces de Célimène”. L’occasion de découvrir l’histoire inconnue mais néanmoins passionnante de la commune. “Si on constate que Rosalie apporte un plus, alors on verra comment la faire venir plus souvent”. Dans tous les cas, cet itinéraire pourrait bénéficier d’une valorisation pérenne. Pas de fête sans musique. Les trois journées seront ponctuées d’un concert. Les amateurs du genre ne rateront sûrement pas la sensuelle voix de Slaï le dimanche soir ...

D.F.B - Clicanoo